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Le sanatorium Joseph Lemaire de Tombeek est l'Å“uvre majeure de l'architecte belge Maxime Brunfaut. 

C'est une commande de la Prévoyance Sociale, une société d'assurance de l'époque. 

Nous sommes en 1936, la première pierre est posée par Monsieur le Ministre de la santé publique, devant un Maxime Brunfaut âgé d’à peine 25 ans.

 


 

Le sanatorium Joseph Lemaire de Tombeek est l'Å“uvre majeure de l'architecte belge Maxime Brunfaut. 

C'est une commande de la Prévoyance Sociale, une société d'assurance de l'époque. 

Nous sommes en 1936, la première pierre est posée par Monsieur le Ministre de la santé publique, devant un Maxime Brunfaut âgé d’à peine 25 ans.

 


 

L’inauguration intervient un an plus tard et le majestueux bâtiment ouvre ses portes à 150 tuberculeux.

L’architecte ne s’est pas contenté de construire un hôpital pour personnes atteintes de cette terrible maladie. En effet, là, dans la campagne, Il conçoit un véritable paquebot. Tout s’y retrouve, les rotondes, les « ponts Â» terrasses, les hublots,…

Une vitrine de choix aussi pour la Prévoyance Sociale, dont le nom était visible de loin sur le toit du sanatorium.

Ce paquebot est accessible via une très longue allée rajoutant encore à la scénographie du lieu.

Le hall d’accueil, tout de marbre, accueille les visiteurs avec les armoiries de la Prévoyance Sociale, en mosaïques dans le sol. Un grand miroir fait face à cette entrée largement vitrée, une manière subtile pour l’architecte de faire comprendre aux patients que, s’ils rentrent aujourd’hui dans ce bâtiment, ce n’est pas pour y mourir mais bien pour en ressortir un jour. La première chose que l’on voit donc dans l’entrée, c’est la sortie, et entre les deux le blason de la Prévoyance Sociale, comme grande salvatrice.

Quel programme compliqué que celui d’un sanatorium. Les traitements de l’époque (avant la découverte des antibiotiques), se résumaient à des cures de soleil, une alimentation saine et une hygiène de vie toute particulière. Je vous invite d’ailleurs à lire à ce sujet l’article extrêmement complet qui a été rédigé sur le site Médecins de la grande guerre « L’épopée des sanatoriums Â».

 

La maladie étant très contagieuse, les patients doivent être isolés du reste de la population.

Cela nous donne donc un lieu, retiré du reste du monde, au sommet d’une vallée et face à une plaine.

Cet isolement se poursuit dans le bâtiment même, les visiteurs ne devant pas être en contact avec les malades. Ces séparations apparaissent très bien dans l’escalier central du bâtiment, un escalier très complexe menant à tous les points principaux du sanatorium.

Les galeries du cures, ouvertes sur les jardins mais inaccessibles depuis le parking montrent encore cette séparation.

Le bâtiment a parfaitement rempli son rôle pendant une trentaine d’années avant de suivre le chemin de tous les sanatoriums, devenus inutiles avec le développement des antibiotiques.

Vint alors le temps de la reconversion, en maison spécialisée, pendant une vingtaine d’année. Le bâtiment ferme ses portes en 1987, soit 50 ans après son inauguration.

Laissé à l’abandon, le fier vaisseau de jadis s’est échoué sur une plage boueuse, un corps mort pour les cormorans.

 

C’est aux alentours de 2010 que des travaux d’assainissement du site commencent. La construction est entièrement désossée et n’est gardée que sa structure en béton.

Visiblement, le chantier s’enlise et est plusieurs fois arrêté. J’ai eu la chance inespérée de pouvoir le visiter en 2014. Je ne savais pas à quoi m’attendre, les travaux ayant débuté 4 ans auparavant. La déception fut grande lorsque, arrivés au bout de la grande allée, nous trouvâmes un squelette sans vie. Le chantier était à l’arrêt, sans grande chance de redémarrage à l’époque.

C’est donc avec un grand soulagement que j’ai découvert il y a peu que la société Kumpen a repris les travaux pour faire du site une maison de retraite et de service. Le chantier sera accessible au public lors des prochaines journées chantiers ouverts du 22 mai.

Je mets ici le lien vers la vidéo faite pour le sanatorium, rebaptisé « Tombeekheyde Â».

 

Bref, un bâtiment marquant. Cette description est un peu plus longue que les autres mais cela s’explique par le fait que c’est ce bâtiment qui m’a donné envie de faire de la photographie et de l’architecture, bref, sans la découverte de ce bâtiment, tout ce que j’ai fait n’existerait pas.

Formule un peu étrange certes, mais merci à lui…

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